IBM développe une batterie sans métaux rares et plus efficace que celle au lithium-ion.
Tandis que la demande de métaux rares comme le cobalt et le nickel ne cesse d’augmenter en raison de leur rôle crucial dans la fabrication de batteries en lithium-ion pour les appareils électroniques, le laboratoire de recherche d’IBM développe une batterie fabriquée à base de minéraux marins. Et il semblerait que ces batteries soient plus efficaces que celles qui équipent présentement nos téléphones et nos voitures électriques.
L’exploitation minière que demande la fabrication de batteries en lithium-ion est dommageable pour l’environnement, et le coût humain qu’elle entraîne pose également problème.
Cette semaine, l’organisme de défense des droits de la personne International Rights Advocates (IRA) a accusé plusieurs géants de la technologie de profiter du travail d’enfants dans les mines de cobalt en République démocratique du Congo (RDC). L’IRA dit que ce métal est exploité « selon des conditions dignes de l’âge de pierre, extrêmement dangereuses, par des enfants qui sont payés un ou deux dollars par jour ».
Cette innovation technologique pourrait venir régler ces deux problèmes. IBM affirme que sa batterie est moins inflammable et se charge plus rapidement que les batteries standard, en plus d’être moins chère à produire. Elle se rechargerait de 0 % à 80 % en moins de 5 minutes, selon l’entreprise.
Le laboratoire de recherche d’IBM a encore du travail à faire avant de commercialiser sa batterie nouveau genre, qui ne devrait pas voir le jour avant plusieurs années.
Il
a récemment établi des partenariats avec Mercedez-Benz, le fournisseur
d’électrolytes Central Glass et le fabricant de batteries Sidus pour
développer davantage sa technologie. L’entreprise compte d’ailleurs se
servir de l’intelligence artificielle pour améliorer la performance et
la sécurité de sa batterie.
Radio-Canada
Publié le 20 décembre 2019