Vers la création d’une « dorsale hydrogène » au niveau européen.
Créer un réseau de transport d’hydrogène de 6 800 kms à travers l’Europe. Telle est l’ambition de onze gestionnaires d’infrastructures gazières européens opérant dans neuf États membres. Pour cela, pas question d’installer une nouvelle infrastructure. Autant s’appuyer sur ce qui existe déjà, surtout que le réseau actuel peut être adapté pour transporter de l’hydrogène à un coût abordable selon une étude réalisée par ces gestionnaires. (PDF)Ainsi, vers 2030, un réseau de 6 800 km pourrait relier différentes vallées de l’hydrogène en Europe. Vers 2040, ce réseau pourrait atteindre 23 000 km, constitué à 75 % de canalisations existantes de gaz naturel converties pour accueillir de l’hydrogène pur et de 25% de nouvelles canalisations. A terme, deux réseaux de transport de gaz parallèles et complémentaires pourraient ainsi émerger en Europe : un réseau dédié au transport de l’hydrogène et un réseau pour le transport du (bio)méthane.Pour Dominique Mockly, PDG de Teréga, « ce réseau européen pour transporter l’hydrogène permettrait à l’Europe d’atteindre la neutralité carbone en 2050 en s’appuyant sur les infrastructures gazières existantes, minimisant ainsi le coût de la transition énergétique pour le consommateur final ». Du côté de GRTgaz, c’est aussi la neutralité carbone qui guide cette stratégie : « Dans un contexte de transition énergétique, GRTgaz place la neutralité carbone au cœur de sa stratégie de long terme et oriente durablement son infrastructure vers le transport de gaz et d’hydrogène bas-carbone et renouvelables », explique Thierry Trouvé, directeur général.Selon les gestionnaires de réseaux de gaz, le coût de création de ce réseau hydrogène est estimé entre 27 et 64 milliards d’euros, coût « bien inférieur à celui d’un réseau entièrement neuf ». Le coût moyen est estimé entre 0,09 et 0,17 euros par kg d’hydrogène pour 1 000 km. « L’estimation reste à ce stade relativement large, principalement due à l’incertitude liée au coût des compresseurs dépendant des lieux de leur implantation », expliquent les acteurs dans un communiqué commun.Source actu-environnement.com