Apprendre à cultiver et se nourrir différemment
Le modèle d’agriculture intensive actuel est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Aujourd’hui moins de 10% de la surface agricole française a supprimé ou réduit fortement l’usage des pesticides. Pourtant l’objectif de l’Union Européenne est que l’ensemble de l’agriculture ait basculé dans l’agroécologie. D’autant plus que ce modèle d’agriculture , en plus d’émettre moins de gaz à effet de serre , de sauvegarder la biodiversité , procure aussi 25% de revenus de plus que le modèle productiviste. 30 à 50 % de la production agricole serait gaspillée, du fait de la mauvaise organisation des filières d’acheminement dans les pays pauvres et les négligences des consommateurs dans les pays riches . La lutte contre le gaspillage alimentaire est aujourd’hui considéré comme une cause essentielle. Nous devons aussi changer notre façon de nous nourrir . Au néolithique le régime alimentaire ne comprenait que 20% de protéines animales. Aujourd’hui dans les pays riches elles représentent jusqu’à 70% des apports en protéines. La production actuelle de protéines suffit largement à nourrir les 7 milliards d’humains pourtant 880 millions de personnes sont malnutries. A l’opposé 2,4 milliards souffrent d’obésité et de diabète. Le régime idéal pour la santé des humains , le bien être animal et notre planète impose une consommation limitée de viandes et poissons( 10% de notre alimentation ) mais 50% de fruits , légumes , oléagineux,huiles et 25% de céréales et 15% de produits laitiers et oeufs.Cette alimentation limiterait la surface des terres pour nourrir les 10 milliards de terriens à horizon de 2050 à moins de 20 millions de kilomètres carrés au lieu de 48 millions de kilomètres carrés aujourd’hui.